
Un peu d'être
Editeur(s) UNES
Date de parution :
22/08/2025
Résumé :
D’où vient le poème ? Et comment ? Autour de ces deux questions aussi simples que mystérieuses, Cédric Le Penven articule une dérive plutôt qu’une réflexion, remontant la source intime du langage, où les mots agissent comme une solution de clarté pour écarter les ombres de l’enfance. Tout commence par la « précision des coups » reçus, par un corps d’enfant battu recroquevillé sur lui-même pour encaisser les chocs, impuissant. C’est autour de ce corps ramassé en boule que tourne le poète, tente d’y opposer une précision des mots. Pas pour guérir, cela semble vite impossible : c’est une histoire de crue impossible à endiguer, c’est une histoire de violence dont on ne peut se défaire. « Où vivre alors ? » se demande Le Penven, il s’agit, pour « s’ajuster à l’existence », d’en entendre les appels, la chaleur de l’amour, le sourire de son fils, le bleu des fresques de Fra Angelico, mais aussi, et c’est là l’existence acceptée en un tout, la disparition des proches, les choses qui nous font baisser les yeux. Le poème agit comme une présence contre la solitude, en ce que nos propres mots se mélangent à ceux des autres, qu’il y a là une porosité qui est un trait d’union, pour faire de la place aux autres près de soi. D’où vient le poème ? Il vient depuis que le poète a « cessé d’écrire des poèmes ». Il n’y a pas de poèmes, simplement une réaction face à la vie, à l’état d’être en vie, au milieu d’un vide intérieur. Un peu d’être est la cristallisation d’une pratique de l’écriture. Pas une confession, mais un rapport au langage, à la mémoire, à la surprise des choses. Tout vient de l’art de nommer pour comprendre le monde, faute de pouvoir nommer et comprendre les coups de l’enfance. Cela part de l’eau, celle qui submerge et emporte tout, l’eau de la mémoire qui noie, celle de l’Aveyron où la vie se dessine, l’eau des larmes et la vase et sa pesanteur insondable, le filet de voix du poème qui cherche à épuiser la soif. Plus qu’une poétique, ce texte est un chemin, un parcours à travers les jours dans lequel les mots sont le viatique qui s’invente au fur et à mesure de la route. Les mots sont le désir d’une réponse aux questions sans réponse. La formulation de l’inquiétude en guise de réponse à l’inquiétude. L’invention d’une solitude contre la solitude.Dans ce livre, aussi bref qu’important dans la trajectoire d’un auteur qui a fait de la quête de clarté l’obsession de son œuvre, Cédric Le Penven nous donne la main de son écriture plutôt que sa clef. Clef qui n’aurait de toute façon d’autre porte à ouvrir que celle du regard, celui que pose, tout au bord de soi, l’auteur sur les choses aimées. Un regard intérieur, une interrogation dont la réponse tourne sans jamais se donner sur la langue, qui est à la fois ce que nous avons en partage et ce qui n’appartient qu’à soi.
Sur commande
13.00 €
Fiche technique
Ean :
9782877043021
Rayon(s) :
Pages :
40
Poids :
1 g
Hauteur :
160
cm
Largeur : 110 cm
Epaisseur : 1 cm
Largeur : 110 cm
Epaisseur : 1 cm